1 / 4

Élément précédent

La Croix de Pierre

La Croix de Pierre est un monument qui rappelle le souvenir d’un horrible crime commis en cet endroit.

D’après la tradition, il existait anciennement une auberge située tout près du Bois des Malades, endroit mieux connu aujourd’hui sous le nom de terre à briques. Le propriétaire de cette auberge dont on a jamais su le nom était sur le point d’épouser une fille qui habitait une ferme dite « du Grenier » située entre La Chaussée et Tirancourt, à droite du sentier qui conduit à ce hameau, en face du cimetière.

L’aubergiste engagea un jour son amante à venir le voir à son auberge. Elle lui promit qu’elle irait sous peu lui rendre une visite.

L’aubergiste fit savoir à son domestique que son amante viendrait prochainement le voir.

Il lui recommanda de bien recevoir son amante dans le cas où il serait absent le jour de son arrivée et de lui donner les clés des chambres de son habitation.

La jeune fermière vient donc comme elle l’avait promis rendre une visite à son amant. Il était absent ce jour-là. Son domestique lui fit visiter l’auberge et lui remit les clefs des chambres de l’appartement comme son maître le lui avait recommandé.

Après que cette fille eut passé quelques temps, chez son amant, elle prit congé du domestique et revint à La Chaussée.

D’après la tradition, il paraîtrait que l’aubergiste aurait assassiné deux voyageurs la nuit précédente et aurait enfermé leurs cadavres dans l’une de ses chambres.

L’aubergiste rentra chez lui peu de temps après le départ de son amante. Son domestique s’empressa de lui apprendre que sa jeune fermière était venue pour le voir et qu’elle venait de s’en retourner.

Il le questionna afin de savoir si elle avait visité tous les lieux de l’auberge ; et sur l’affirmation de son domestique, il monta à cheval et partit à la suite de son amante qui arrivait à La Chaussée quand il l’atteignit.

Il descendit de cheval et l’assassina.

La tradition ajoute que la jeune fille n’ayant pas la clef de la chambre où se trouvaient les deux cadavres, elle avait eu la curiosité de regarder par le trou de la serrure et qu’elle les avait vus.

Pour admettre le récit de cette légende il faut donc supposer que l’aubergiste aurait laissé son amante pour morte et qu’elle ne l’avait pas été, et qu’elle aurait encore eu le temps avant d’expirer de déclarer ce qui s’était passé.

Enfin nos ancêtres n’ont pas donné plus de détails sur ce triste événement.

Toujours est-il que l’érection de la Croix de Pierre est due à la mort tragique de cette infortunée fille.

Source: http://sehet.andre.free.fr/